La lumière obtenue est
évidemment une lumière complexe dont la longueur d'onde dominante correspond à
la couleur verte. Nous voyons donc que les deux notions de fréquence et de flux
ne suffisent pas à expliciter les phénomènes colorés, et il est nécessaire
d'introduire une notion complémentaire : le facteur de pureté. Celui-ci est
égal à 1 pour une lumière simple et diminue à mesure que la couleur est de plus
en plus lavée de blanc. Dans notre exemple, si le flux du vert de départ est
égal à f 1 et le flux de la lumière blanche à f2, le flux de la lumière
résultante est égal à fl + f2. Puisqu'on ajoute des lumières le flux augmente.
Le facteur de pureté est égal à f 1 /f 1 + f2, si f2 est nul le résultat est
bien égal à 1, et plus f2 augmente plus le facteur de pureté diminue.
Il existe une infinité de couleurs. Nous venons
de voir les différentes caractéristiques qui nous permettent de les différencier.
Mais pour produire toutes ces couleurs nous faut-il autant de faisceaux de
lumière que de couleurs désirées?
En
terme de lumière (synthèse additive)
Il suffit de trois couleurs
judicieusement choisies pour produire toutes les lumières colorées. Ce sont le
: rouge, le vert, le bleu.
Ces dernières sont
nommées couleurs primaires ou fondamentales.
L'addition d'une lumière rouge et d'une lumière verte permet d'obtenir une
lumière complexe dont la teinte est jaune. En augmentant le flux du faisceau
rouge (ou en diminuant le faisceau vert) nous dérivons vers les orangés. En
augmentant le flux du faisceau vert
(ou en diminuant le faisceau rouge) c'est le citron qui apparaît.
De la même manière l'addition du vert et
du bleu permet d'obtenir le turquoise, le cyan et l'indigo.
Enfin, l'addition du rouge et du bleu
produit les couleurs (pourpre, magenta, écarlate) qui ne sont pas présentes
dans le spectre issu du prisme
Si le rouge, le vert et le bleu sont des lumières simples, les combinaisons
citées ci-dessus ne donnent que des teintes dont le facteur de pureté est égal
à 1, donc des tons purs, non délavés. Le blanc apparaît en additionnant les
trois couleurs primaires avec des flux judicieusement équilibrés. Le mélange
ainsi formé est appelé synthèse additive parce que partant de l'obscurité, qui
est l'absence de lumière, on additionne
des lumières colorées. En faisant varier leur rapport on peut créer jusqu'à
seize millions de nuances.
Cette synthèse est utilisée, par exemple, en télévision dont les
écrans sont constitués d'un très grand nombre de petits points lumineux rouges,
verts et bleus, visibles en examinant l'image avec une loupe.
ET LA MATIÈRE?
(synthèse soustractive)
Poser
une touche de couleur, pour un peintre, c'est poser
un corps qui absorbe une partie de la lumière
blanche. Ce que l'on voit, c'est ce qui n'est pas absorbé
la
matière, qui n'est pas colorée en elle-même, absorbe plus ou moins la lumière
qui l'éclaire. En effet la lumière a tendance à rebondir en arrivant sur un
objet, ce phénomène est appelé réflexion.
Selon les surfaces rencontrées ce n'est qu'une partie de la lumière qui
rebondit. Un corps blanc n'absorbe pas de lumière, il prend la couleur de la
lumière qui l'éclaire. À l'opposé, un corps noir l'absorbe jusqu'à
extinction. Un
corps gris n'absorbe que partiellement les différentes couleurs.
La couleur d'un corps dépend donc essentiellement de sa structure et
de la lumière qui l'éclaire. Un objet qui paraît d'une certaine couleur en
plein jour peut prendre des teintes très variées s'il est éclairé de lumières colorées
diverses ( la nuit, tous les chats sont gris). Il faut par conséquent choisir une lumière étalon, le plus logique
est la lumière blanche.
Nous retrouvons les trois paramètres précédents pour qualifier les
lumières colorées, avec toutefois une différence : le corps n'émettant pas lui-même
de lumière, il ne s'agit plus de flux mais de « facteur de luminance »,
c'est-à-dire la quantité de lumière réfléchie par le corps. Le facteur de
luminance d'un corps blanc est égal à 1, alors que celui d'un corps noir est
égal à 0. Selon la valeur de ce facteur, un corps est qualifié de clair ou de
foncé
Les
notions de teinte et de facteur de pureté sont identiques à celles vues
précédemment.
Mais est-il nécessaire d'avoir autant de tubes de gouache ou d'encre
que de couleurs désirées? La réponse est plus évidente que précédemment, car
chacun a pu faire l'expérience des couleurs « matière » sur les bancs de
l'école.
Les trois couleurs
primaires « matière » sont : le cyan, le magenta, le jaune.
Ce sont les trois couleurs secondaires de la synthèse additive.
Observons maintenant le résultat de la combinaison de ces trois couleurs
primaires « matière ».
En mélangeant du jaune et du cyan en quantités égales nous obtenons
du vert; avec plus de jaune (ou moins de cyan) il devient citron, avec plus de
cyan (ou moins de jaune) le vert se transforme en turquoise
extraits
du livre "se soigner et guérir par les couleurs
de J.M. Weiss et M. Chavelli
|